vendredi 30 octobre 2009


Ah mais pas du tout d'accord avec ce que je viens de dire.

La nostalgie est là, même plus douce. Pourquoi?

Nous étions au bout du monde. Isolés mais heureux, comme on est heureux dans un petit coin.

Oui, nous nous ennuyions.

Non, nous ne nous ennuyons plus.

Et je sais de quoi je parle.

Plus d'ennui.

Alors ? D'où provient ce manque ?

Euh

Bravo, le titre, bravo.

J'en ai marre de la mélancolie facile.

facile ou pas ?

Est-ce facile, vraiment ?

Si je débarque quelque part pour accaparer les gens et que ça ne marche pas, dois-je m'en soucier ?

On s'en fout.

lundi 12 octobre 2009

Chanterelle

(Titre sans aucun rapport avec quoique ce soit, je n'ai pas d'idée).

Peut-on reprocher quoique ce soit à Stéphane (le mari d'Emma)?

Il est sûr que c'est mon désir. Une rancune amère, avec des douceurs étranges, voilà mon ressenti. ça n'est pas juste. Mais la conscience qu'on a des choses ne les empêche pas.
Pas juste ? Ou juste tout de même ? Comment départager mes sentiments ? le faut-il, d'ailleurs ?

Voyons ce que ça donne. Tout d'abord, une rencontre sympathique, dans un lieu nouveau, avec des gens sympathiques ; tout de suite, la pensée qu'avec eux, l'ennui sera impossible : autour de moi, je ramasse et j'amasse toutes sortes de choses pour m'assurer un séjour agréable. Ils sont une des bribes de tissus et de bois dont les oiseaux font leur nid. Je fais mon nid. Ils me conviennent.

Car c'est cela, c'est exactement cela et un regard sur le passé ne peut que me faire convenir de cela.

Mais s'ils me conviennent, doit-on déplorer cette façon d'approcher les choses et les évènements ? En bonne logique, on peut le faire, ou pas. Les deux analyses sont possibles. Laquelle choisir ?

Je ne voudrais pas sombrer dans l'auto flagellation facile en me critiquant à l'excès d'avoir trouvé des gens sympathiques et d'avoir fait preuve d'égoïsme et d'opportunisme en leur sautant dessus. Nous faisons tous ça, ou beaucoup d'entre nous. Qui va choisir de fréquenter des personnes ennuyeuses avec lesquelles on ne s'amuse pas ?

Mais simultanément, il est évident que l'enthousiasme et la précipitation m'ont nui par la suite ; c'estainsi que l'on apprend, avec la vie, que la modération et la lenteur dans els rapports humains sont bienvenues; dans mon cas, mais encore ma situation actuelle est-elle un peu spéciale, il me semble en avoir conclu un peu vite par l'absence de toute vie sociale... Or, les excès sont symptomatiques ; ils le sont, précisément ; il y eut cette période où je me sentais envahie ; et j'apprécie peut-être à l'excès ma liberté actuelle.

Pourquoi à l'excès ? Y a-t-il une norme, en ce domaine ? Et à supposer qu'il y en ait une, doit-on la suivre ou seulement feindre de le faire ?

jeudi 10 septembre 2009

Tourisme

Aujourd'hui, je suis allée dans une ville un peu au sud, superbe. Des églises partout. Anciennes mosquées et synagogues recyclées. Superbes.

mercredi 9 septembre 2009

Un peu d'introspection

Mon fils le petit a un trait de caractère bien à lui. Plusieurs, mais celui-là m'insupporte, car je le connais trop bien.

Vous êtes avec lui et il vous parle. Tout va bien. Les oiseaux chantent, le soleil brille. Puis, tout d'un coup, dans son discours, un petit nuage. Puis un autre. Sa voix change. Ses yeux se remplissent de larmes. En dix minutes, il peut passer d'un discours joyeux, guilleret, à un discours triste et négatif. A la fin, il pleure.

Exemple.

C'était bien cet été. On a joué avec les cousines. Et les voisins. C'était bien. Mais O. ne veut jamais nous prêter tel jeu. Ni tel autre. Et grand mère la laisse. Alors on ne peut jouer à rien. Des fois, j'étais tout seul et je m'ennuyais. C'était nul.

- Mais quand je suis venue vous chercher tu ne voulais plus partir ?
- C'était nul quand même.

Et il pleure.

Je suis d'abord entrée dans son jeu. Le lendemain, je revenais à la charge : Alors chez grand mère, c'était pas bien ?
Lui, grands yeux : mais si !!!
Moi : mais non, O. ne te laisse pas jouer.
Lui : Ah, mais ça c'était un jour, l'autre jour, elle m'a laissé.
Moi : Mais alors pourquoi tu as pleuré hier?
Lui, ahuri : mais j'ai pas pleuré.
Le grand frère, préemptoire : Si. Tu as pleuré.
Le petit : Ben ze sais plus.

Là, j'ai compris, hein. Il m'a fait le même coup pour des évènements plus directement placés sous mon contrôle.

Je suis comme lui, en fait, et je m'en agace. De voir en lui un de mes traits de caractère m'a fait un choc (bien que ça soit somme toute naturel). Vu de l'autre côté, ça semble différent.

C'était bien avant, premier de mes soucis, regretter le passé (moins maintenant). Deuxième : l'auto apitoiement.

Bon, je me sentais un peu seule, donc on va considérer que j'avais des excuses. Truc bien : je ne me sens plus seule.

Donc normalement, je dois faire l'effort d'échapper à cette manie de la plainte.

Actuellement, par exemple, je ne fréquente PERSONNE. J'ai réalisé mon rêve d'il y a deux ans ! Du coup, avouons-le, je m'ennuie un peu, mais très peu en fait.

Bon, j'ai un peu sombré dans l'addiction internet (pour une expat, c'est mieux que l'alcoolisme mondain). Mais en même temps j'ai un peu de boulot sur internet. Donc, il y a une justification. Quand j'aurais vraiment du boulot, je pourrais sortir de l'addiction. Avoir une vie mondaine mesurée. Me maquiller et m'acheter des robes. Je serai parfaite. ça sera bien.

Nouveau

Il est bizarre que quand on a des lecteurs, on ne veut pas les laisser totalement sans nouvelles. Je veux dire, on pourrait s'en moquer, ah ah, quelle importance, mais en fait non.

Alors : pourquoi ce blog ? Eh bien, pour la suite.

Le titre? Celui d'un de mes poèmes préférés.

Pourquoi ne pas tout arrêter? Il y a encore beaucoup à dire, et en plus, je risque de changer encore de pays, d'où la nécessité d'un lieu un peu pour mes jérémiades quotidiennes.

Objectif : positiver. Ne plus être triste. Ne plus être négative. D'ailleurs là dessus je vais faire mon premier post.